La règlementation européenne engage les constructeurs dans la mise en place de système de réduction automatique de la vitesse.
Des outils et des leviers pour éviter drames humains et surcoûts financiers d’un risque souvent sous-évalué.
“Adopté en novembre 2019 par le Parlement européen, le nouveau règlement sur la sécurité générale des véhicules est entré en vigueur le 6 juillet 2022 dans les pays de l’Union européenne. Les députés européens se sont accordés sur un système anti-vitesse dont l’objectif est d’améliorer la sécurité routière, en plus d’établir le cadre juridique pour les futurs véhicules autonomes.”
Une loi anti-vitesse sur le marché européen
Désormais, l’Union européenne exigera que toutes les nouvelles voitures soient équipées d’un système anti-vitesse d’ici 2024. Cette mesure s’applique à toutes les voitures neuves commercialisées en Europe. Dans un communiqué de presse publié pour l’occasion, la Commission européenne précise que « le déploiement de cette nouvelle norme est un pas en avant pour la sécurité routière et doit permettre de réduire considérablement le nombre de blessés et de morts sur les routes. Les constructeurs automobiles ont maintenant la possibilité de maximiser le potentiel des technologies anti-vitesse pour créer des routes plus sûres pour tous ».
Selon les projections, cette nouvelle loi anti-vitesse doit permettre de sauver plus de 25 000 vies et d’éviter au moins 140 000 blessés graves d’ici 2038. Concrètement, tous les véhicules routiers (voitures, camionnettes, camions et autobus) devront être équipés des dispositifs suivants : détection en marche arrière par caméra ou capteurs, avertisseur de perte d’attention en cas de somnolence ou de distraction du conducteur, signal d’arrêt d’urgence, et adaptation intelligente de la vitesse. Les voitures et les camionnettes doivent également être équipées systématiquement des systèmes de maintien de la trajectoire et de freinage automatisé.
Une technologie capable de réguler la vitesse des automobilistes
Dans son décret, la Commission européenne écrit que « les règles s’appliqueront d’abord aux nouveaux types de véhicules à partir d’aujourd’hui et à tous les nouveaux véhicules à partir du 7 juillet 2024. Certaines des nouvelles mesures seront étendues à différentes catégories de véhicules routiers jusqu’en 2029 ». Les technologies anti-vitesse embarquées à bord des véhicules neufs seront désormais capables de détecter les limites de vitesse sur les routes grâce à des caméras et aux données GPS. Cette fonctionnalité pourra permettre d’ajuster automatiquement le régulateur de vitesse ou même de réduire la puissance du moteur pour ralentir les véhicules en excès de vitesse.
En Europe, des milliers conducteurs utilisent déjà des véhicules équipés de cette technologie anti-vitesse. De grands constructeurs automobiles tels que Honda, Ford, Jeep et Mercedes-Benz vendent déjà certains modèles équipés de ces systèmes sur le marché européen. Selon une projection réalisée par le projet PROSPER, financé par l’Union européenne, un tel scénario pourrait entraîner une réduction de 26 à 50% du nombre de décès. Certains points restent néanmoins à définir : à partir de quel excès de vitesse le système entre en action ? Rendez-vous en 2024 !